Juju_ecrivaine
Voici mon texte avec: Femme de ménage, violon, imaginaire
La prison, c’est mon habitation. Mon crime, c’est d’avoir « lâcher une larme », mais rien n’a été mis en place pour savoir si c’était vraiment une larme. Je travaille – travaillais - pour une riche famille de chimère, la plus haute, la plus prestigieuse qui puisse exister. Mais ne nous mentons pas, le travail ne l’est pas, c’est plutôt tout le contraire ; des règles strictes m’encadrent, dont une, la plus violente de toutes, la plus inchimèriale possible : aucune émotion. Ero. Nada. Rien. Rien. Rien. Ou c’est la mort qui t’attend. J’ai trouvé ce vieux violon dans le grenier. J’ai voulu le déplacer pour le nettoyer. J’ai frotté les cordes ; elles ont produits un son mélodieux. Mais au-delà de cette mélodie dont je devais ignorer les émotions qui me prenaient à la gorge, il y avait son poids. Le plus beau, le plus mélodieux, le plus lourd. J’ai sué, oh oui, croyez-moi. J’ai sué ; j’ai laissé tomber une goutte sur le sol. Aux pieds de mon maître. Mon crime, c’est d’avoir « laché une larme ».
La prison, c’est mon habitation. Mon crime, c’est d’avoir « lâcher une larme », mais rien n’a été mis en place pour savoir si c’était vraiment une larme. Je travaille – travaillais - pour une riche famille de chimère, la plus haute, la plus prestigieuse qui puisse exister. Mais ne nous mentons pas, le travail ne l’est pas, c’est plutôt tout le contraire ; des règles strictes m’encadrent, dont une, la plus violente de toutes, la plus inchimèriale possible : aucune émotion. Ero. Nada. Rien. Rien. Rien. Ou c’est la mort qui t’attend. J’ai trouvé ce vieux violon dans le grenier. J’ai voulu le déplacer pour le nettoyer. J’ai frotté les cordes ; elles ont produits un son mélodieux. Mais au-delà de cette mélodie dont je devais ignorer les émotions qui me prenaient à la gorge, il y avait son poids. Le plus beau, le plus mélodieux, le plus lourd. J’ai sué, oh oui, croyez-moi. J’ai sué ; j’ai laissé tomber une goutte sur le sol. Aux pieds de mon maître. Mon crime, c’est d’avoir « laché une larme ».