Forum Obéir à la voix ou pas ?

Elie Ocean

Perso moi je l'écoute. J'ai besoin de la satisfaction qui suit, de la fierté que j'en tire. C'est beaucoup plus long, souvent trop long. Mais c'est ce qui fait que je suis fière de mon texte. Si le temps est mon problème, ok, c'est pas ma confiance en moi. À partir du moment ou je prends conscience de ça, je peux réécrire 20 fois le même passage jusqu'à ce que je sois complètement satisfaite. Et quand ça m'empêche d'avancer, je prends une pause et je me questionne sur la suite, ça me rassure de savoir que je sais où je m'en vais. C'est grâce à cette voix que je sais où sont mes forces et ce que je dois travailler. Et aussi méchante soit elle, elle me pousse à bosser. :)

Serah

Franchement ? J’admire ton calme et ta lucidité. Y’en a, la voix les détruit. Toi, tu la regardes dans les yeux et tu lui dis "ok, vas-y, pousse-moi plus haut" c’est presque une alliance, en fait. Un peu toxique ? peut-être, mais clairement productive 😅
Je pense que t’as raison de souligner la différence entre manque de confiance et besoin de temps. On confond souvent les deux. Et toi, t’as compris que ce n’était pas un doute sur ta valeur, mais juste l’exigence d’aller jusqu’au bout de ce que tu veux vraiment dire. Ça, c’est une force.

Moi, j’ai un seuil de de tolérance à la patience quasi inexistant. Je réécris deux fois, trois fois… à la quatrième, j’ai déjà les mains qui tremblent, le regard noir, et l’envie d’ouvrir une fenêtre pour balancer mon ordi, en mode "VOUS VOULEZ DU DRAME ? PRENEZ TOUT" Mais je peux pas m’arrêter. Parce que voilà le vrai souci : Serah, elle a trop de voix dans la tête. Et si Serah arrête d’écrire pour tenter de les faire taire ? Elle implose. Et si elle implose… elle disparaît. Pschitt. Plus rien. Cendres.

Donc j’écris. Dans les flammes. Au bord du gouffre. En hurlant intérieurement sur chaque virgule. Mais j’écris. Merci pour ta réponse, elle m’a recentrée au milieu du bordel. Ou du moins, elle m’a permis de mieux l’assumer 🔥💥✊